Peintre des fleurs,
Peintre des bois rouillés par l’automne,
Peintre des arbres dépouillés
Et des petits lacs apaisés,
Peintre des reflets dans l’eau claire
Et des secrets horizons...
Tel est Jacques-Michel Dunoyer,
qui semble «chanter en couleurs» et faire, ainsi, part de son rêve ...
(Geneviève Vial-Mazel)

Technique

Totalement autodidacte, Jacques-Michel Dunoyer prépare lui-même ses toiles, choisissant avec soin son support. 

Il trace d'abord les contours au fusain puis, à la grosse brosse, pose les fonds très légers comme des lavis. 

A ses débuts, il peint surtout au couteau et dans le frais utilisant la même touche "impressionniste", fragmentée pour l'ensemble du tableau. 

Par la suite, il utilisera plus le pinceau et les brosses et posera ses touches en aplat pour traduire instinctivement les glacis et les opalescences qu'utilisaient les maîtres de l'Ecole du Nord pour représenter l'eau et le ciel, et pour ce qui est végétal et minéral une touche vibrante "impressionniste", recréée par plusieurs touches de couleurs superposées
(et non par une juxtaposition de couleurs pures, sans mélange sur la palette, comme le faisaient paradoxalement les impressionnistes). Entre les différents passages, il laisse sécher sa toile qui sera ensuite vernie par ses soins. 

Ainsi, dans la peinture de Jacques-Michel Dunoyer, une couleur sera composée de plusieurs touches posées les unes sur les autres. 

La mise en lumière de la toile est donc très importante pour révéler ce travail car le tableau vit et varie selon les éclairages, comme au rythme du jour.